Cette action était portée par Regards de Femmes et mise en œuvre par la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Femmes pour le développement (POHFAD). 

Cette initiative a été l’un des 9 projets retenues en 2019 par l’appel à actions conjoint du MEAE et de l’OIF.  Un mécène privé et une collecte de fonds via HelloAsso ont permis de recueillir les sommes restantes nécessaires à la réalisation de la formation.

La formation avait pour objectif de former des adolescentes-mères dans des métiers liés à l’économie verte. La ferronnerie d’art à partir de matériaux recyclés a été choisie.

Il s’agissait également de former les adolescentes-mères en santé sexuelle et reproductive, afin de se protéger elle-même et d’informer leurs amies sur les thématiques en lien avec l’éducation sexuelle, l’utilisation des méthodes contraceptives et les risques liés aux grossesses précoces. 

L’importance de la déclaration de naissances des enfants et l’aide à l’obtention des documents attestant de leur identité juridique était un des objectifs prioritaires.

Donc 16 jeunes filles ont été formées. (Pour rappel : objectif quantitatif au moins 15 jeunes filles) (ODD 1, ODD 4 et ODD 5).

Des séances sur l’éducation à la santé sexuelle et reproductive ont eu lieu dans l’espace de formation avec des enseignantes et lors d’une journée à la Fondation pour la Santé Reproductive et la Santé Familiale (FOSREF) qui leur a permis de mieux connaitre leur corps, les méthodes contraceptives et de mieux se protéger contre les IST (ODD 5).

La sensibilisation à l’estime de soi, à l’égalité femmes-hommes ont fait l’objet de séances spécifiques, mais également lors du déroulé de toutes les étapes de la formation, aussi bien la partie technique, la partie créative (dessin d’art) et l’éducation sexuelle, la vie en collectivité. 

Les propos tenus par les bénéficiaires lors d’enregistrements vidéo le prouvent : « Le fer découpé est un métier traditionnellement réservé aux hommes et interdit aux femmes. Ici on cherche l’égalité. Il n’y a pas de métiers réservés aux filles ou réservés aux garçons » « Être mère adolescente, ce n’est pas arrêter de vivre, c’est ce que je pensais avant, mais avec ce projet je vois que ce n’est pas la fin du monde, on peut avancer », « je peux être utile à mon enfant, à ma famille, à ma communauté » (ODD 5).

Trois des enfants des adolescentes-mères n’avaient pas été déclarés à la naissance. Les responsables de la POFHAD ont aidé à l’enregistrement de ces trois enfants (ODD 16.9).

Malgré la crise politique qui a décalé le début de la formation pratique et la crise sanitaire qui empêche son suivi immédiat, la formation a permis à toutes les bénéficiaires d’obtenir un diplôme et d’initier un parcours de réussite professionnelle et sociale qui ouvrira leur champ des possibles, de « réaliser leurs rêves ».