Présentation de la plateforme
La non-déclaration des naissances est encore trop peu connue alors que plus de 65 millions d’enfants sont concernés chaque année dans le monde.
Dans un très grand nombre de pays ces enfants n’ont pas d’existence juridique, ce sont des enfants fantômes, morts-vivants. Pourtant l’arsenal juridique international contraint les Etats à enregistrer la naissance de tous leurs enfants. L’état civil est le premier des droits puisque c’est lui qui ouvre l’accès à tous les autres. Dans trop de pays les traditions patriarcales et les discriminations sexistes empêchent les femmes de déclarer la naissance de leurs enfants.
Regards de femmes a besoin de votre soutien pour agir contre ce déni de droit fondamental. Ne pas être déclaré à la naissance, c’est la non-scolarisation des enfants, l’absence d’accès aux programmes de santé, la pauvreté, être à la merci de la traite et de tous les trafics. Ne pas exister légalement est le fondement de toutes les inégalités et exclusions.
Or, il n’existe aucune plateforme exhaustive des ressources disponibles pour sensibiliser Etats et populations.
La création d’une plateforme numérique est un outil permettant de sensibiliser efficacement et gratuitement un large panel d’acteurs, plus particulièrement les associations locales et les services d’état civil à travers le monde. Ils pourront trouver sur une même plateforme toutes les informations utiles pour faciliter l’enregistrement universel des naissances y compris par les femmes.
La plateforme présentera les Conventions internationales, les données par pays, le « manque à gagner » pour les enfants et les adultes, les partenariats mis en place et les bonnes pratiques.
Enfin, la plateforme s’attachera à promouvoir les mécanismes de facilitation d’enregistrement des naissances, notamment numériques, en présentant des actions mises en œuvre dans des zones rurales, des zones de conflit ou concernant des minorités ethniques.
Origine du projet
En s’interrogeant sur la persistance du nombre d’enfants oubliés des programmes de développement qui n’ont accès ni à l’école ni à la santé, Regards de femmes a constaté un problème dramatique et non médiatisé : un enfant sur trois n’est pas déclaré à la naissance dans le monde chaque année, soit 65 millions d’enfants par an. Comment s’étonner que les objectifs du millénaire pour le développement ne soient pas atteints quand autant d’enfants sont invisibles des programmes de développement ?
La première étape pour l’accès à la scolarisation, aux programmes de santé et de développement est d’agir pour la déclaration de naissance de chaque enfant.
Nous avons donc, avec les partenaires institutionnels et associatifs, organisé un certain nombre de colloques, d’ateliers pour faciliter notamment la capacité des femmes à déclarer la naissance de leurs enfants. Les femmes disposant d’un état civil déclarent aussi bien leurs filles que leurs garçons.
Des avancées significatives montrent l’importance de sensibiliser les Etats et les populations. Or il est très difficile de trouver les informations légales, les bonnes pratiques.
C’est pour cela qu’à la suite d’ateliers organisés à l’ONU, il nous a semblé nécessaire de mettre à la disposition des différents partenaires une plateforme numérique qui présentera les ressources disponibles.
A quoi servira l’argent collecté ?
L’argent récolté servira à la construction de la plateforme.
Notre équipe
Les membres du Conseil d’Administration de Regards de Femmes,
toutes bénévoles, et plus particulièrement :
- Michèle Vianès, Présidente,
- Patricia Jullien, Vice-Présidente
- Achiata Mamah Djiman, Administratrice
- Marie-Mélitine Monier, Secrétaire générale
Concepteur web et media social manager :
- Aurélien Vianès
Les entités impliquées et les partenaires
- Claudia Cappa, UNICEF, statisticienne
- Laurence Dumont, députée, membre de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et de la commission des droits de l’Homme de l’Union Interparlementaire
- Rachel Gogoua, présidente de ONEF Côte d’Ivoire sur les partenariats mis en place dans la région de Bondoukou (Côte d’Ivoire) et les résultats positifs
- Blandine Achi, chargée de mission, ONEF Côte d’Ivoire sur les actions dans les zones rurales de l’Ouest de la Côte d’Ivoire
- Nicole Ameline, ancienne Ministre, experte CEDEF/CEDAW, sur les difficultés rencontrées par les femmes en milieu rural et les Recommandations de la CEDEF/CEDAW sur l’urgence pour les femmes de disposer d’un état civil
- Lydienne Epoube, députée du Cameroun, Présidente du réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie sur les actions de formation pour les parlementaires afin de les sensibiliser à l’importance de la déclaration des naissances
- Kelly Fatoumata Djire, Musonet Mali sur le partenariat mis en place pour un programme de donation de documents d’état civil, y compris en zone de conflit
- Patricia Herdt, Adjointe au représentant permanent de l’OIF aux Nations Unies, New York, pour le Guide pratique pour la consolidation de l’état civil de la francophonie
- Pauline Malaplate, Association des notaires de la francophonie sur les conséquences néfastes de l’absence d’état civil pour les enfants et les adultes et sur des actions positives
- Mama Koite Doumbia, Présidente de la plateforme des femmes leaders du Mali, actions dans la zone en conflit de GAO, en partenariat avec le Danemark
- Catherine Coutelle, Ancienne députée et présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances de l’Assemblée nationale (France), sur la pleine citoyenneté des femmes
- Nadia Kasam, UNICEF, sur les statistiques par pays et inégalités de l’enregistrement des naissances
- Ndioro Ndiaye, ancienne ministre, coordonnatrice du réseau francophone pour l’égalité femmes-hommes sur la redevabilité des Etats par rapport aux conventions internationales et régionales qu’ils ont signés et l’absence de condamnation de leur non-respect