Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Cécile Pouilly – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 23 février 2018 au Palais des Nations à Genève.

23 février 2018   |  English

Le certificat de naissance d’un bébé réfugié malien au camp de Mbera est remis à une famille réfugiée malienne, au lancement d’une initiative mauritanienne d’inscription à l’état-civil pour les enfants réfugiés maliens.   © HCR

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite du lancement de la délivrance de certificats de naissance pour des milliers d’enfants réfugiés maliens dans le camp de Mbera, au sud-est de la Mauritanie.

Dans le cadre d’une initiative novatrice en matière de protection des réfugiés en Mauritanie, les autorités de ce pays ont commencé à délivrer les certificats de naissance de 7600 enfants maliens nés dans le camp. Un système – permettant désormais à tous les nouveaux-nés du camp d’être directement enregistrés – a également été établi.

Les certificats de naissance aideront à lutter contre les mariages précoces et forcés. En effet, la preuve de l’âge des réfugiés est essentielle pour l’identification de ces cas et l’apport de preuves en vue de leur signalement auprès des autorités concernées.

En 2017, le HCR a enregistré 97 cas de mariages précoces et forcés dans le camp de Mbera, mais nous craignons que beaucoup d’autres n’aient pas été signalés. En collaboration avec les partenaires, nos équipes travaillent à identifier et aider les enfants à risque.

La preuve de l’âge est également importante pour le rapatriement volontaire éventuel, quand les conditions de sécurité au Mali le permettront.

La délivrance de certificats des naissances a été lancée mi-février par le Bureau mauritanien de l’état-civil. Le HCR collabore avec les autorités pour renforcer leurs capacités techniques en matière d’enregistrement à l’état-civil pour les réfugiés et pour fournir une assistance vitale dans le camp – y compris l’aide alimentaire et l’eau, ainsi que les services d’éducation et les soins médicaux. Nous travaillons également à établir les fondations d’un système national d’asile.

Depuis 2012, l’insécurité généralisée au nord du Mali a généré des déplacements de populations vers le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, qui accueille aujourd’hui plus de 51 000 réfugiés maliens. Durant le seul mois de janvier 2018, 1200 Maliens ont été enregistrés à Mbera. Les réfugiés expliquent avoir fui suite à des menaces, l’extorsion et les exécutions sommaires par des groupes armés, ainsi que des conditions de vie difficiles.

Nous sommes particulièrement préoccupés par la pénurie de fonds pour nos opérations d’aide aux réfugiés en Mauritanie. Dans le cadre de l’appel de fonds d’un montant de 20,1 millions de dollars pour notre opération en Mauritanie en 2018, le HCR n’a reçu aucune contribution à ce jour. Cela signifie que les conditions de vie des réfugiés pourraient se dégrader encore, du fait des pénuries de nourriture et d’eau, de mauvaises conditions d’hygiène, du risque accru de maladies et des coupes dans les programmes d’éducation à Mbera.


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Ce point de presse a été mis en ligne sur le site de L’UNHCR