Après l’interruption de 2 ans, due à la pandémie, la 66ème Commission de la Condition des femmes (CSW66) s’est réunie de manière hybride, en présentiel et en visioconférence.
Le thème de la CSW66 portait sur l’égalité des sexes au centre des solutions sur le changement climatique, l’environnement et la réduction des catastrophes.
La CSW est la rencontre de l’espace intergouvernemental avec la société civile.
La présence , les années précédentes, de plus de 5000 femmes au siège de l’ONU fait prendre conscience aux gouvernements de la réalité du terrain.
Les conclusions agréées, par consensus, à l’issue de la CSW sont des normes internationales que les États s’engagent à respecter et dont ils doivent rendre compte quelques années plus tard.
Bien moins nombreuses cette année, les ONG présentes ont fait entendre leurs voix.
Regards de femmes était la seule ONG française, les Africaines étaient plus nombreuses à s’être déplacées.
Le soutien aux Ukrainiennes, aux Afghanes et aux autres femmes dont le pays est en guerre, a été affirmé lors de la plupart des interventions. La Russie a été appelée à mettre fin urgemment à son agression en Ukraine, menace sur la sécurité alimentaire partout dans le monde.
“The job is never enough for the Women rights” a déclaré Sima BAHOUS, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, lors de la réunion de lancement de la Commission de la Condition des femmes (CSW66) par les ONG, le dimanche 13 mars à New York.
« Changement climatique et catastrophes naturelles affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles. Elles ne sont pas le problème mais la solution. Quand les femmes sont partenaires de la solution, celle-ci est plus durable. »
« Programme le plus énergique de l’ONU », pour le SG de l‘ONU, lors de l’ouverture, lundi 14 mars. Antonio GUTERRES a dénoncé le patriarcat millénaire qui empêche les femmes d’accéder aux droits humains. Et les empêche également de contribuer au développement de la société quand il n’y a pas d’égalité entre les femmes et les hommes dans la prise de décision.
Pour lui, « L’égalité des sexes et les droits des femmes et des filles doivent être au centre d’un contrat social renouvelé et adapté au monde d’aujourd’hui. »
Le Président de l’ECOSOC a également rappelé que la CSW est la principale commission de l’ECOSOC. L’absence de femmes aux tables de négociation et de prise de décision empêchent les femmes d’exercer leur rôle. Dans le monde, aujourd’hui 70% de femmes vivent dans la pauvreté. Leur énergie est sous-utilisée. Des équipes dominées par des hommes ne donneront que des solutions concernant les hommes.
« 2 millions de femmes ont quitté le marché de l’emploi en 2020. » Pour le représentant de l’OIT aucune société ne peut se permettre cette perte cumulative. Mais les priorités et les besoins des femmes et des filles sont toujours négligés. 1/3 seulement des programmes de développement les incluent.
Gladys Acosta VARGAS, Présidente du comité CEDAW, a annoncé l’action commune avec le Comité International des droits de l’enfant vis-à-vis des Talibans pour le respect des droits des enfants.
Lors des rapports des États, le comité Cedaw les interroge également sur le droit coutumier, lorsque celui-ci est appliqué, en lieu et place du droit positif.
Les ministres des différents pays ont rappelé que les femmes ont subi en première ligne les crises du COVID et du changement climatique.
La CSW66 doit donner la priorité aux programmes de développement où les femmes sont actrices du développement avec une place à la table des prises de décision, où leur parole est écoutée.
Voici les motivations de Regards de femmes en français, et en English.