Au Niger, les femmes forment 51% de la population et n’occupent que 16,95% des sièges de l’Assemblée nationale.

A l’occasion du renouvellement de l’Assemblée nationale, la Commission électorale nationale Indépendant du Niger (CENI), a organisé avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) un atelier de renforcement des capacités des femmes candidates aux législatives (3-5 décembre 2020). Regards de Femmes était associée à cette action.
 
Lors de la formation, 60 candidates étaient présentes, 25 des partis de la majorité, 25 des partis d’opposition et 10 des partis non-affiliés.

Lors de la cérémonie d’ouverture, les représentants de la Ministre de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant (empêchée car elle-même candidate aux législatives) et de la CENI, ont informé qu’à la suite du recensement pour établir les listes électorales les femmes forment 55% du corps électoral. Le projet de loi prévoyant de rehausser les quotas de femmes pour les fonctions électives de 15% à 25% a été adopté le 4 décembre. 

Aux côtés de Me Issaka SOUNA, Président de la Ceni, accompagné de Mariama KATAMBE et Abiri AMINTI, de Cyrille ZOGO ONDO, représentant l’OIF, l’équipe formatrice était composée de Lydienne EPOUBE, députée du Cameroun et vice-présidente du réseau des femmes parlementaires de l’APF, Néné Marieme KANE, députée du Sénégal, de Michèle VIANÈS, présidente de Regards de Femmes (France), de Pauline Beat SONGU, experte genre  (Cameroun) et Martine Renée GALLOY consultante formation genre (République du Congo)

Pour que la formation soit au plus près de leurs attentes et de leurs besoins, chacune des candidates aux élections législatives s’est présentée et a exprimé les raisons de sa candidature et ses attentes par rapport à la formation. 

Leurs objectifs prioritaires, une fois élue, est de déposer et faire voter des lois :

  • facilitant l’éducation des filles, y compris dans les domaines scientifiques et technologiques pour leur permettre une autonomie financière,
  • condamnant les traditions néfastes, définies par le protocole de Maputo : mutilations sexuelles, mariages forcés et précoces, polygamie,
  • reconnaissant le droit à la terre et l’égalité entre les femmes et les hommes du droit à l’héritage.

Parmi leurs besoins, les méthodes pour obtenir le soutien de l’entourage familial et amical, le partage d’expériences avec les élues, la levée de fonds, la prise de parole en public, la gestion du temps. (Intervention Michèle Vianès) et présentation (Au format Pdf)

Des mises en situation, des échanges, des exemples et partages d’expériences ont permis aux candidates de se sentir légitimes, crédibles et visibles, comme elles l’ont confirmé à la fin du séminaire, lors de la remise des certificats de participation.

Les élections se sont déroulées le dimanche 27 décembre.