N’Guessan Kakou François, Point focal du Ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique (MENETFP) au Comité de pilotage interministériel a répondu à nos questions
1) Qui a eu l’idée d’établir des documents d’état civil aux élèves qui n’en avaient pas ?
C’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui a eu l’idée d’établir des documents d’état civil aux élèves qui n’en avaient pas suite aux différents rapports venus des Directions régionales de l’Education et de l’Enseignement technique (DRENET) après la rentrée scolaire 2016-2017 qui faisaient ressortir le nombre de 1 100 000 enfants.
2) A-t-il fallu une loi ou une circulaire ? Qui en est signataire ?
C’est une note circulaire signée par les trois ministères en charge de l’exécution du projet : Le Ministère de la justice et des droits de l’homme, Le Ministère de l’intérieur et de la sécurité et le Ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique.
3) Les écoles ont-elles été formées par des agents d’état civil ? Qui tient les registres ? Comment sont-ils transférés aux services d’état civil ? Qu’en est-il de la fiabilité des informations enregistrés (date et lieu de naissance, filiation, …)
Non, les écoles n’ont pas été formées par les agents d’état civil. Il y a les registres d’école tenus par les Directeurs d’école dans lesquels sont inscrits les enfants à chaque début d’année et où est mentionné le numéro de l’extrait d’acte de naissance de l’enfant quand il en a un. Et il y a les registres tenus par les agents d’état civil qui sont déposés dans les sous-préfectures et les mairies.
Pour ce qui est de la fiabilité des informations enregistrés, la date, le lieu de naissance et la filiation des parents ? nous nous en tenons à ce que les agents du service de naissance recueillent.
4) Est-ce que cela concerne les écoles sur tout le territoire, en zone urbaine comme en zone rurale ? Privées et publiques ?
Oui l’opération concerne tous les enfants sans extraits sur tout le territoire national, en zone rural comme en zone urbaine mais pas les élèves des écoles du privée.
5) Combien d’enfants ont-ils été documentés depuis le début de la campagne ? Nombre de filles et de garçons ? A quel niveau de scolarité ?
Voir information sur la pièce jointe au mail (Document en attente)
6) Qu’en est-il de la déclaration de naissances des enfants nés des grossesses précoces de fillettes en âge scolaire ?
Les enfants nés des grossesses sont déclarés à l’état civil.
7) Est-ce que tous les enfants sont scolarisés Comment les parents sont-ils sensibilisés ? Y a-t-il un coût pour les parents ?
En Côte d’Ivoire avec la politique de scolarisation obligatoire, tous les enfants de 06 à 16 sont pris en compte et cette sensibilisation se fait avec les comités de gestion des établissements scolaires publics (COGES).
8) Comment est financé cette action, Quels ministères sont concernés ? Y a-t-il une aide internationale ? Quels sont les entités concernées ?
Cette action est financée par UNICEF et l’Etat de Côte d’Ivoire. Les ministères concernés sont : Le Ministère de la justice et des droits de l’homme, Le Ministère de l’intérieur et de la sécurité et le Ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique.
9) Quels sont les avancées ? les défis qu’il reste à surmonter ?
Les avancées : il y a eu la cérémonie de remise des premiers extraits à ANAH, village de la commune de Bingerville.
10) Que pouvons-nous apporter pour faire connaitre cette action et la démultiplier dans d’autres pays concernés ? Quels conseils donnerez-vous ?
Il faut faire une grande campagne de sensibilisation à travers tout le pays sur l’importance de la déclaration des naissances et informer les parents sur la nécessité d’inscrire les enfants à l’école même quand ils n’ont pas d’extrait de naissance.